L’implication et la motivation des salariés est un enjeu clé pour les entreprises. En matière de politique de rémunération, l’épargne salariale constitue un des dispositifs des plus efficaces.

Yann ILLOUZ, Directeur Epargne Retraite Entreprise d’AXA France et Directeur général d’AXA Epargne Entreprise, la société d’épargne salariale d’AXA, nous explique concrètement ce que peuvent faire les entreprises et nous précise les dernières améliorations apportées par la loi PACTE et la toute récente loi ASAP.

Pouvez-vous d’abord nous rappeler les solutions apportées par l’épargne salariale pour améliorer la retraite des salariés tout en limitant la pression sociale et fiscale ?

Depuis de nombreuses années maintenant, l’épargne salariale constitue un outil très intéressant pour les entreprises.

En épargne salariale, il existe deux dispositifs pour aider les salariés à se constituer une épargne et réaliser leurs projets d’avenir, et ce, dans des conditions très avantageuses :

• le Plan d’Epargne Entreprise (PEE),
• et le Plan d’Epargne-REtraite COllectif (PERECO).

Ces dispositifs peuvent être alimentés par de l’intéressement et de la participation, qui représentent une partie des profits générés par l’entreprise.

Aspect important à souligner pour ces mécanismes d’épargne, les entreprises peuvent inciter leurs salariés en complétant les versements de ces derniers au travers d’un mécanisme dénommé « abondement ». Derrière ce terme un peu compliqué se cache tout simplement la faculté pour l’entreprise de compléter les versements des salariés.

Les dispositifs d’épargne salariale offrent de nombreuses opportunités
aux entreprises aussi bien qu’à leurs salariés.

 

En identifiant les objectifs dont l’atteinte se traduira par un complément
de rémunération avec des règles définies à l’avance, l’entreprise fera ainsi
de l’intéressement et parfois même de la participation un formidable
levier de motivation des salariés.

Au-delà de ce partage de la valeur, l’épargne salariale fait entrer les salariés dans un pilotage actif de leur épargne et plus particulièrement de leur retraite. Dans un contexte prévisible de baisse des pensions de retraite, se constituer une retraite supplémentaire apparaît comme un atout supplémentaire pour chaque salarié.

Cette possibilité de retraite supplémentaire devient un outil de compétitivité et d’attractivité pour l’employeur.

Nous parlons bien ici d’un complément de revenu garanti à vie dans le cas de la rente viagère ou d’un capital mobilisable par les épargnants !

Par ailleurs, avec le niveau actuel des taux d’intérêts, le Plan d’Epargne Entreprise peut être une alternative intéressante aux livrets bancaires de court terme et comptes courants pour les salariés qui n’ont pas besoin de liquidités avant 5 ans.

Quelles sont les améliorations apportées par la loi PACTE ?

La loi PACTE s’est avérée décisive dans le développement de l’épargne salariale.

Deux mesures en particulier me semblent devoir être mises en évidence :

• La suppression du forfait social sur l’intéressement, pour les entreprises de moins de 250 salariés et sur l’abondement employeur (pour les entreprises de moins de 50 salariés). La suppression de cette taxe de 20% sur l’abondement apporte un formidable coup de pouce aux entreprises. Les dirigeants ne s’y sont d’ailleurs pas trompés puisqu’ils mettent en place de plus en plus de PEE et de PERECO dont les conditions d’alimentation se trouvent largement améliorées.
• La déductibilité des versements volontaires effectués par des salariés sur le PERECO. Concrètement, les salariés peuvent réaliser une économie d’impôt tout en se constituant une épargne pour leurs projets.

La loi ASAP apporte-elle également de nouveaux progrès pour les entreprises et si oui, lesquels ?

Les mesures de la loi ASAP simplifient les démarches pour les petites entreprises par :