Qu’est-ce qu’un aidant ?
Quelle est la définition réglementaire d’un aidant ?
Un proche aidant est défini comme étant « une personne qui vient en aide, de manière régulière et fréquente, à titre non professionnel, pour accomplir tout ou partie des actes ou des activités de la vie quotidienne d’une personne en perte d’autonomie, du fait de l’âge, de la maladie ou d’un handicap ».
Beaucoup d’aidants n’ont pas conscience de leur situation et des droits dont ils pourraient bénéficier.
A noter que l’évolution du vieillissement de la population, le fameux « papy-boom », va amplifier le besoin de venir en aide à des proches âgés : les jeunes générations sont donc également concernées par le sujet.
Qui sont les aidés ?
Un aidé est souvent un proche de l’aidant. Ce dernier peut souffrir d’un handicap ou d’une maladie entrainant une perte d’autonomie, également appelée « dépendance ». La dépendance qualifie l’état d’une personne qui ne peut pas accomplir les actes ordinaires de la vie ou doit rester sous surveillance. Les actes ordinaires de la vie sont : se lever, se déplacer, se laver, s’habiller et se nourrir.
Quelles solutions existent pour soulager les aidants familiaux en entreprise ?
Plusieurs solutions permettent de soutenir les salariés aidants pour les aider à concilier vie professionnelle et vie d’aidant.
- Le congé du proche aidant
Lorsqu’un aidant s’occupe d’une personne handicapée ou faisant l’objet d’une perte d’autonomie il peut demander un congé spécifique. En l’absence de convention ou accord collectif d’entreprise, celui-ci peut être d’une durée de trois mois renouvelables dans la limite d’un an.
Pour en bénéficier, il existe certaines conditions à remplir :
– L’aidé doit être le conjoint, un ascendant, un descendant jusqu’au 4ème degré du salarié ou de son conjoint ou encore d’une personne handicapée ou âgée résidant ou entretenant des liens étroits et stables avec le salarié aidant.
– L’aidé doit avoir un niveau de perte d’autonomie compris entre GIR 1 à GIR 4 ou avoir un taux d’incapacité permanent au moins égal à 80%
– L’aidé doit également résider en France.
- Le congé de solidarité familiale
Lorsqu’un proche est en fin de vie et que son pronostic vital est engagé, le salarié aidant peut bénéficier d’un congé spécial pour l’accompagner. Ce congé peut durer 3 mois et être renouvelé une fois.
Pour se faire, le proche aidé doit être un ascendant, descendant, un frère ou une sœur, ou encore une personne partageant le même domicile ou ayant assigné le salarié comme une personne de confiance.
- Le congé de présence parentale
Ce congé est possible pour les salariés ayant un enfant à charge avec un état de santé nécessitant une présence indispensable et des soins contraignants. Notamment dans le cadre d’une maladie, d’un handicap ou encore suite à un accident grave. Pour cela, l’enfant ne doit pas avoir plus de 20 ans. Il doit également avoir un salaire mensuel brut inférieur à 55% du SMIC et ne pas bénéficier d’allocation logement, ni de prestation familiale. Le proche aidant bénéficie de 310 jours ouvrés par enfant. Ces jours sont utilisables en fonction des besoins de l’enfant et dans la limite de 3 ans.
Comment l’aidant familial est accompagné pour éviter la perte de salaire ?
Dans le cadre des congés légaux, des indemnités existent pour permettre aux salariés aidants de compenser une perte de salaire.
- L’allocation journalière du proche aidant
Cette indemnisation versée par la CAF (Caisse d’Allocations Familiales) intervient pour toute personne résidant en France et réduisant ou cessant son activité professionnelle pour s’occuper d’un proche en situation de handicap, de perte d’autonomie ou de maladie redoutée. Sur l’ensemble de sa carrière professionnelle, le proche aidant peut ainsi être indemnisé durant 66 jours maximum. Ces jours peuvent être pris en demi-journée dans la limite de 22 jours par mois.
- L’allocation journalière d’accompagnement d’une personne en fin de vie
Un aidant accompagnant une personne en phase avancée ou terminale d’une maladie incurable peut bénéficier d’une indemnisation versée par la Sécurité sociale de 21 jours, ou 42 demi-journées. Ce droit est ouvert aux salariés bénéficiant du congé de solidarité familiale, aux demandeurs d’emploi placés sous le régime de Pôle emploi, aux travailleurs non-salariés, aux exploitants agricoles, aux professions libérales et aux ministres des cultes. Cette allocation cesse au décès du proche aidé.
A savoir : Depuis le 1er juillet 2022, l’allocation versée est de 59,63 euros brut par jour.
- L’allocation journalière de présence parentale
L’allocation journalière de présence parentale peut être versée pour tout parent souhaitant s’occuper de son enfant gravement malade, accidenté ou handicapé. Versée par la CAF, elle peut être libérée simultanément ou alternativement aux deux membres du couple parental. Elle ne peut dépasser 22 jours par mois.
Existe-t-il d’autres dispositifs de soutien pour les aidants ?
- Le don de RTT
Il est possible de donner des jours de repos non pris à un collègue pour que celui-ci puisse s’occuper de son enfant malade ou d’un proche dépendant.
Pour bénéficier de ce don, le salarié aidant doit avoir à sa charge un enfant de moins de 20 ans ou un proche atteint d’une maladie grave, d’un handicap ou victime d’un accident grave rendant indispensable sa présence régulière.
L’accord de l’employeur est obligatoire pour cette démarche. Le salarié bénéficiaire doit également fournir un certificat médical attestant la situation.
- Le droit au répit
Le droit au répit est une aide permettant aux proches aidants de prendre du repos. Il permet de financer des prestations comme l’accueil du proche aidé dans un établissement spécialisé de jour ou de nuit ou encore un relai à domicile. Cette aide ne peut dépasser les 500 euros par an.
A savoir : La première maison de répit a vu le jour en France à Lyon en 2019. Elle offre un lieu permettant aux aidants et aux aidés de prendre le temps de se ressourcer et de se reposer.
FOCUS SUR
Aide aux aidants : accompagner les salariés dans leur rôle d’aidant familial
Que le proche aidé soit en établissement spécialisé ou à domicile, cette situation de dépendance engendre des coûts importants. Entre réaménagement du domicile, intervention de personnel soignant, organisation de périodes de répit, comment aider les aidants ?
Avec le service « Aide aux aidants » d’AXA, les salariés bénéficient d’un care manager pour les accompagner et concilier au mieux leur activité professionnelle et leur rôle d’aidant familial.