Comment prévenir le surpoids et l’obésité chez les enfants ?
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Comment prévenir le surpoids et l’obésité chez les enfants ?
01 septembre 2023
En France, de plus en plus d’enfants sont en surpoids ou obèses. Aussi, pour lutter contre ce phénomène, la Sécurité sociale lance un programme de prévention pour lutter contre l’obésité. Il est destiné aux 3 – 12 ans, et il est pris en charge à 100%.
Selon un rapport (1) sur la prévention et la prise en charge de l’obésité, 17% des enfants français sont en surpoids, dont 4% en obésité infantile.
L’Assurance maladie, la branche maladie de la Sécurité sociale, a lancé le 30 mars 2023 le programme « Mission : retrouve ton cap » (2). Entièrement pris en charge par l’assurance maladie, ce plan d’actions de santé publique est destiné aux plus jeunes entre 3 et 12 ans. Son objectif est de prévenir le surpoids et surtout l’obésité sur cette tranche d’âge. Ainsi, en présentant leur carte Vitale, les parents de l’enfant en surpoids ou en obésité qui participent au programme n’ont pas besoin d’avancer les frais
Pourquoi doit-on se préoccuper du surpoids et de l’obésité infantile ?
Selon différentes études 20% à 50% des enfants obèses prépubères le demeurent une fois arrivés à l’âge adulte et la proportion monte jusqu’à 50% à 70% pour ceux déjà pubères. Or, il est prouvé que l’obésité accroît fortement les risques de diabète, de maladie cardiovasculaire ou encore de cancer. Les personnes obèses sont également plus sujettes aux atteintes articulaires (hanche, genou, talon) et aux apnées du sommeil.
Outre cette prévalence aux maladies chroniques sur le long terme, le surpoids et l’obésité peuvent également avoir des conséquences psychologiques à court terme. Ces impacts sont particulièrement prégnants chez les plus jeunes car l’image de soi est souvent encore plus importante que chez les adultes. L’enfant en surpoids ou en obésité peut subir des moqueries, des stigmatisations et, dans des cas extrêmes, des agressions physiques de la part de ses camarades. Tout ceci peut l’amener à s’isoler, à perdre confiance en lui, à éprouver des crises d’angoisse, voire à tomber en dépression. De ce fait, l’enfant peut alors souffrir d’insomnie et/ou de Troubles du Comportement Alimentaire (TCA), comme l’anorexie ou la boulimie.
Quels sont les moyens de prévention du surpoids et de l’obésité chez l’enfant ?
Le suivi médical de l’enfant par son pédiatre ou son médecin généraliste est capital. Lors des consultations, le praticien doit vérifier :
- Son Indice de Masse Corporelle (IMC)
- Son rebond d’adiposité précoce
- Sa courbe de croissance
L’IMC correspond au poids en kilogrammes divisé par le carré de la taille en mètre. D’après l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), les indices sont classifiés ainsi :
Classification en fonction de l’IMC | |
≤ 18.5 | insuffisance pondérale (maigreur) |
18,5 – 25 | corpulence « normale » |
25 – 30 | surpoids |
30 – 35 | obésité modérée |
35 – 40 | obésité sévère |
≥ 40 | obésité morbide |
Le rebond d’adiposité précoce correspond à une remontée de l’IMC. Celle-ci est tout à fait normale vers l’âge de 5-6 ans. Néanmoins, si le rebond intervient avant les 5 ans de l’enfant, les risques de surpoids durant l’enfance puis d’obésité à l’âge adulte augmentent dans une forte proportion.
Les parents doivent être alertés par le médecin (pédiatre ou médecin généraliste) si leur enfant en surpoids âgé de 3 à 12 ans présente l’une des situations suivantes :
- un IMC supérieur à 25,
- une courbe de croissance qui s’élargit vers le haut,
- ou un rebond d’adiposité avant 5 ans.
Il est alors vivement invité à leur parler du programme « Mission : retrouve ton cap » de l’Assurance maladie et à les orienter vers un centre de santé ou une maison de santé de leur département de résidence.
MISSION : RETROUVE TON CAP |
Entre 3 et 12 ans, l’enfant peut bénéficier de ce programme, sur une période de 2 ans, composé de :
– trois bilans : un bilan diététique (habitudes de vie, comportements alimentaires…), un bilan d’activité physique et un bilan psychologique – de six rendez-vous de suivi nutritionnel et/ou psychologique « Il ne s’agit pas d’imposer à l’enfant un régime alimentaire pour perdre du poids, d’ailleurs jugé inefficace et parfois dangereux, mais d’en prendre moins rapidement, ce qui lui permettra de s’affiner pendant que sa croissance se poursuit », souligne l’Assurance maladie. |
Une fois que les bilans et les rendez-vous ont été effectués, le médecin revoit l’enfant et ses parents en consultation pour faire le point. Il vérifie alors l’IMC, la courbe de croissance et pour les moins de 5 ans, le rebond d’adiposité précoce. Si le praticien le juge nécessaire, il peut prescrire un nouveau programme. Comme le premier, le second plan sera remboursé à 100% par la Sécurité sociale.
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