Endométriose : comment combiner maladie et travail ?
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Endométriose : comment combiner
maladie et travail ?
Mise à jour : 20 mars 2024
Cette maladie gynécologique douloureuse entraîne souvent des arrêts de travail. L’employeur peut accompagner les salariées, notamment en aménageant leurs conditions de travail.
Du 7 au 13 mars 2022 sera organisée la 20ème Semaine européenne de prévention et d’information sur l’endométriose. Ce sera l’occasion, grâce à des conférences, ateliers, expositions et tables-rondes proposés dans toute la France, de mieux appréhender cette maladie de l’utérus peu connue. Et pourtant, elle touche une femme sur dix !
L’endométriose est liée à la présence de tissus en dehors de l’utérus semblables à l’endomètre (le tissu qui tapisse la cavité utérine). Concrètement, ces tissus se développent sur les organes, principalement les ovaires, la vessie, le vagin ou encore le rectum. Ils se comportent comme l’endomètre et saignent à chaque cycle menstruel. Ils déclenchent alors des douleurs aigues durant les règles.
Les symptômes sont tellement violents que certaines femmes s’évanouissent de douleur. La pathologie, peut ainsi entraîner des arrêts de travail, souvent réguliers. Elle peut également provoquer une fatigue chronique, une infertilité, voire une dépression. Des opérations chirurgicales sont envisageables mais comportent malheureusement certains risques comme l’incontinence par exemple.
Quelle est la prise en charge de l’endométriose ?
Outre les arrêts de travail, l’endométriose nécessite des examens médicaux réguliers (échographie, IRM…). Dans la plupart des cas, elle entraîne la prise de traitements médicamenteux (antidouleur, anti-inflammatoires, antispasmodique, traitement hormonal…). Les députés ont déposé le 13 janvier 2022 une résolution, qui a été adoptée, afin que cette maladie soit considérée comme une affection de longue durée (ALD) et remboursée, à ce titre, à 100% par la Sécurité sociale.
Quel accompagnement en entreprise ?
Pour améliorer les conditions de travail des salariées atteintes d’endométriose, l’employeur peut adapter leur poste de travail en vue de réduire les stations débout et les déplacements dans les locaux. De plus, il peut leur proposer d’effectuer tout ou partie de leur travail à distance.
L’employeur peut aussi accepter les mi-temps thérapeutiques : la salariée travaille à temps partiel durant quelques semaines ou quelques mois à la suite d’un arrêt de travail. Elle est payée au prorata du temps travaillé, les indemnités journalières versées par l’Assurance maladie compensant la perte de salaire.
Une salariée atteinte d’endométriose peut demander une reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH). La demande doit être déposée à la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH), accompagnée d’un dossier médical rempli par le médecin traitant. La RQTH est attribuée pour une durée d’un à cinq ans. Elle permet ainsi d’accéder aux emplois réservés aux personnes handicapées. Pour rappel, la loi oblige les entreprises à employer au moins 6% de travailleurs handicapés.
Les principaux chiffres sur l’endométriose
- 7 ans est le délai moyen entre l’apparition des premiers symptômes et l’établissement du diagnostic
- 66% des femmes atteintes d’endométriose prennent un traitement
- 62% des femmes atteintes ont subi au moins une opération chirurgicale
- 65 % des femmes interrogées indiquent un impact négatif de l’endométriose sur le quotidien professionnel
- 83% des femmes atteintes estiment que la maladie a un impact sur leur capacité à fournir le travail nécessaire
Sources :
« Enquête sur le parcours des femmes souffrant d’endométriose », réalisée par l’institut Ipsos pour le compte de l’association EndoFrance et du laboratoire Gedeon Richter (17 juin 2020).
« Travailler avec l’endométriose » Association EndoFrance
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