Coronavirus : quelles évolutions pour les arrêts de travail ?
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Coronavirus : quelles évolutions pour les arrêts de travail ?
19 juin 2020
Les salariés qui étaient arrêtés pour garder leurs enfants mineurs ou parce qu’ils cohabitent avec une personne vulnérable au Covid-19 sont désormais placés en chômage partiel.
Depuis le 1er mai 2020, certains salariés qui bénéficiaient d’un arrêt maladie dans le cadre de l’épidémie de coronavirus ont été basculés en chômage partiel. D’autres continuent à être indemnisés par l’Assurance maladie.
Quels sont les salariés concernés par le basculement en chômage partiel ?
Les parents d’enfants âgés de moins de 16 ans (ou de moins de 18 ans s’ils présentent un handicap) et dont l’emploi ne leur permet pas de télétravailler ont droit à un arrêt de travail pour les garder à leur domicile. Ils perçoivent alors des indemnités journalières (IJ) versées par l’Assurance maladie et ce, sans délai de carence (l’indemnisation démarre dès le premier jour d’arrêt) pour compenser leur perte de revenu.
Les salariés qui sont dans cette situation ont été mis automatiquement au chômage partiel à compter du 1er mai dernier. Idem pour les salariés qui vivent avec un proche (conjoint, parent…) susceptible de développer une forme grave d’infection au virus
Covid-19 car souffrant d’une maladie chronique (asthme, diabète, hypertension artérielle, insuffisance rénale ou cardiaque, cancer…) et qui sont également dans l’incapacité de travailler à distance.
Ce basculement vise à éviter à ces salariés une baisse de revenu. Au bout de 30 jours, l’indemnisation ne correspond plus en effet à 90% de la rémunération (en intégrant les IJ de base de l’Assurance maladie et les IJ complémentaires octroyées par l’employeur), mais à 66%. Le chômage partiel leur permet de percevoir l’équivalent de 84% de leur salaire net ou même de 100% pour les salariés payés au Smic ou en formation professionnelle.
Quels sont les salariés non concernés par le basculement ?
Plusieurs typologies de salariés sont concernées :
- les salariées enceintes qui ont dépassé leur sixième mois de grossesse,
- les salariés atteints d’une maladie chronique,
- les salariés placés en isolement car ayant été en contact avec une personne diagnostiquée positive au Covid-19,
- les salariés malades du coronavirus perçoivent, eux, toujours des IJ.
Pour les deux derniers cas, l’indemnisation s’arrête, en toute logique, avec la guérison et la sortie de la mise en quatorzaine.